ASSOCIATION  DES RANDONNEURS  CUXANAIS
Siège social : 1, rue St-Jacques   -  11590 Cuxac d'Aude  -  Tél.  04 68 33 91 29


Randonnée Cuxac– Bonneville



Le départ au marché public de Cuxac

Du 2 au 9 juin 2001
 


La mairie de Bonneville
 

Souvenirs du grand périple cycliste des Randonneurs Cuxanais

qui ont relevé le défi de rendre leur visite aux cyclotouristes de Bonneville, en Haute-Savoie.

Par B. Darchy

Etape 1

Cuxac d’Aude – St-Guilhem-le-Désert


Villes ou villages traversés : Capestang, Maureilhan, Cazouls-les-Béziers, Murviel, St-Geniès de Fontedit,

 Magalas, Pouzolles, Roujan, Neffiès, Fontès, Adissan, Aspiran, Canet, Gignac, Lagamas, St-Jean de Fos.
 
 

   Samedi 2 juin

    C’est le jour du départ. A 8 heures, nous sommes tous réunis, 12 cyclistes et 6 conductrices des voitures d’accompagnement, au marché couvert de Cuxac avec notre équipement complet, nos bagages et, bien sûr, les nouveaux maillots jaune et vert du club des Randonneurs Cuxanais.

    Ceux qui ne partent pas nous ont préparé le café et les petits gâteaux et chacun fait ses adieux aux proches et aux amis venus nous encourager en nombre. Quelques discours officiels pour marquer l’événement, et à 9 heures précises, nous nous élançons, Paulette en tête, sur la route de Capestang.

    De nombreux camarades nous font un bout de conduite jusqu’à Maureilhan, Cazouls, ou même encore plus loin, puis peu à peu, il ne restera que la douzaine de cyclistes en maillot jaune et vert et six voitures d’accompagnement, la septième, conduite par Annie Fraïsse, devant nous rejoindre ce soir à St-Guilhem.
 

 


Pause casse-croûte à Aspiran

    En raison de l’heure de départ tardive, nous n’arriverons pas à Gignac pour le repas de midi. Le pique-nique a lieu à Aspiran, dans un petit bois perché sur une butte qui domine le village. Chacun sort son casse-croûte apporté de Cuxac, mais nous commençons par un apéritif agrémenté de cacahuètes et d’olives, comme il se doit, ainsi nous aurons dès le premier jour, comme les pros, notre EPO dont la recette est la suivante : Eau + Pastis + Olives.

    Nous avons déjà parcouru une soixantaine de kilomètres et nous profitons de quelques moments de repos avant de reprendre la route pour Gignac. C’est au cours de cette pause que se produit la première crevaison, sur le vélo de Jean, une crevaison rebelle qui nécessitera trois nouvelles chambres à air, la première ayant perdu sa valve en cours de montage et la seconde ayant éclaté peu après son gonflage. Enfin la troisième est la bonne et elle tiendra sans problème jusqu’à la fin du voyage.

    On se remet en route vers 14h. Il y a un fort vent contraire et quelques côtes et je commence à traîner un peu loin derrière la tête du peloton, obligeant René et Marc à m’attendre. Arrivée à Gignac à 15h, réception très sympathique au syndicat d’initiative de Gignac, petit discours, verre de l’amitié et excellents petits pains d’épices de fabrication locale.

    Départ vers St Guilhem en remontant la vallée de l’Hérault. Après St-Jean-de-Fos et la grotte de Clamouse, notre parcours longe les gorges de l’Hérault et le paysage est superbe. L’arrière garde, dont je fais partie car la route monte un peu, s’arrête un moment pour admirer la vue, mais à l’avant c’est parti à grande vitesse, le nez dans le guidon. Ils nous attendrons à l’entrée de St-Guilhem-le-Désert où nous retrouvons aussi les voitures.

    L’étape a été plus longue que prévue, les compteurs indiquent 98 ou 99 kilomètres au lieu des 89 annoncés.

    Installation et douche au gîte de l’UCPA. Le couchage sera très rudimentaire avec deux chambres pour tout le monde : douze places dans l’une et huit dans l’autre, sur des matelas serrés les uns contre les autres.


On souffle un peu à St-Guilhem le Désert

    Petites promenades en ordre dispersé pour visiter le joli village touristique et ses alentours ou faire quelques achats puis apéritif en commun avant de rejoindre une pizzeria locale où nous engloutissons de grandes assiettées de spaghetti à la Bolognaise : il faut prendre des réserves d’énergie pour le lendemain. René anime la fin du repas en nous chantant quelques-unes des chansons de son répertoire, c’est une façon de répéter en vue du grand soir de l’arrivée à Bonneville.

    Nous rentrons au gîte un peu avant 22h où nous sommes agressés par un voisin qui nous tient un grand discours sur les nuisances du tourisme, un mauvais coucheur que les estivants empêchent de dormir tranquille.

    Nuit courte et agitée, sonorisée par de nombreux ronflements.
 


Etape 2

St-Guilhem-le-Désert – Sagriès


Villes, villages ou sites traversés : Aniane, St-Martin-de-Londres, Pic St-Loup, Valflaunes, Corconnes, Quissac, Aigremont, Moussac, Uzès.
 
 

    Dimanche 3 juin

    Lever de très bonne heure. Nous avons mal dormi et trop peu, mais le moral est excellent. Nous voulons arriver avant le repas de midi aussi le départ est-il donné à 7h30. La journée débute aisément par la descente des gorges de l’Hérault jusqu’à Aniane puis devient difficile après Aniane où nous gravissons une montée très dure et très longue pour parvenir à St-Martin-de-Londres. Marc, Michel et Fernand se relayent pour m’attendre et me traîner péniblement jusqu’en haut où j’arrive complètement lessivé.

    Après ce village c’est la montée vers le Pic St Loup qui nous faisait peur et se révèle finalement bien plus courte et moins dure que la côte précédente. Ensuite c’est une longue descente où nous croisons de très nombreux autres randonneurs qui font le trajet dans l’autre sens.

    La fin du parcours présente moins de difficultés si ce n’est la longueur de l’étape qui dépasse encore les 94 kilomètres prévus sur le papier. Enfin, après la traversée d’Uzès, nous parvenons au Mas de la Garonne vers midi et demi, ayant parcouru près de 100 km en une matinée. C’est bien la première fois que cela m’arrive d’autant qu’il faut y ajouter les 100 km de la veille. D’habitude, après une sortie de 60 ou 70 km maximum, il me fallait au moins 3 jours de récupération avant de remonter sur le vélo.

    Le Mas de la Garonne, où nous devons passer la soirée et la nuit, est vide quand nous y garons voitures et vélos. Nous nous installons sur la terrasse pour le pique-nique après quoi c’est quartier libre pour le reste de la journée que certains mettent à profit pour tenter de se reposer un peu, d’autres pour se baigner dans la piscine, d’autres encore pour aller visiter le Pont du Gard tout proche. Des jeux de boules ou de cartes sont aussi organisés.

    Les jambes sont molles et flageolantes et je suis très inquiet pour l’étape suivante d’autant que Marc nous annonce un début de parcours très accidenté et qui sera rendu encore plus difficile par un fort vent contraire.

    En attendant, nous dégustons un solide repas du soir où le taboulé est suivi d’un plat principal constitué par des saucisses aux choux rouges : du sérieux en prévision des efforts du lendemain. A défaut de finesse culinaire, la quantité semble quasi illimitée et Michel mangera 5 saucisses.

    La deuxième nuit sera meilleure que la première, nous ne sommes que quatre dans la chambre et la fatigue nous endort rapidement et profondément.


 

Une rue de St-Guilhem-le-Désert


Etape 3

Sagriès - Grillon


 

Villes ou villages traversés : Uzès, Pouzillac, Saint-Victor la Coste, Saint-Laurent des Arbres, Roquemaure,

Châteauneuf-du-Pape, Jonquières, Camaret, Sérignan-du-Comtat, Ste-Cécile-les-Vignes, Tulette, Visan, Valréas.
 
 

   Lundi 4 juin

    Il est tombé pendant la nuit une très forte pluie d’orage mais le temps s’est remis au beau et nous roulerons à nouveau sur une route sèche et sous le soleil toute la journée. Au réveil, les jambes sont encore un peu faibles et je décide de commencer l’étape en voiture afin d’éviter les 25 premiers kilomètres annoncés comme très difficiles.

    Marc Paquier et moi nous attendons le peloton à Pouzilhac. Là, les cyclistes nous confirment qu’ils ont sérieusement peiné dans cette première partie du trajet. Le mistral est assez violent et rendra toute cette journée très fatigante même si le reste du parcours est moins accidenté.

    Vers 11 heures, nous sommes reçus à la mairie de Roquemaure où nous venons là aussi présenter les remerciements de Cuxac pour l’aide apportée à la suite des inondations de l’Aude. Il fait chaud et le Côte-du-Rhône local est difficile à apprécier le ventre vide. Puis c’est la traversée du Rhône sur le pont suspendu reliant Roquemaure à Châteauneuf-du-Pape.


Traversée du Rhône entre Roquemaure et Châteauneuf-du-Pape

    Le peloton de maillots jaunes sur le pont est un très beau spectacle comme nous le verrons plus tard sur les vidéos. En arrivant au voisinage de ce pont nous apercevons une voiture dans le fossé. C’est la Renault Express de Marcelle qui a voulu faire un demi-tour à un endroit où le bas-côté de la route est étroit et bordé par un fossé très profond. Tous les cyclistes mettent pied à terre et, l’union faisant la force, la voiture est remontée sur la route en quelques secondes sans la moindre égratignure.

    Nous pique-niquons à Châteauneuf-du-Pape sans avoir l’occasion de savourer les excellents grands crus locaux, notre budget nous oblige à nous contenter de vins de pays assez médiocres, même si l’appellation « Vieux Papes » a pu induire Fernande en erreur un instant sur la qualité de notre breuvage.


    Pique-nique à Châteauneuf du Pape

    L’après-midi, la route est encore longue jusqu’à Grillon, un petit village entre Valréas et Grignan. La selle commence à être très douloureuse et il y a peu de descentes donc peu d’occasions de soulager le fessier en changeant de position et en se mettant debout sur les pédales. Au contraire, le violent vent de face nous plaque sur la selle et nous contraint à appuyer sans cesse sur les pédales sans pouvoir se relever un seul instant.

    Deux crevaisons, sur les deux roues du vélo d’Henri, viennent nous donner à chaque fois quelques minutes de répit et celles-ci sont les bienvenues. Les dernières montées vers Visan et Valréas sont épuisantes mais il faut tenir jusqu’au bout.

    A l’arrivée, mon compteur indique 85 km, le parcours total dépassait donc les 110 km. Je suis finalement moins fatigué que la veille mais je dois dire que le repos du lendemain sera pleinement apprécié. Pendant ce temps, les plus acharnés, Philippe et Marc, envisagent de profiter de la journée de liberté pour escalader le Mont Ventoux. Ce projet démentiel ne sera pas mis à exécution.

    Notre étape s’appelle le Mas du Sillot, situé en pleine campagne à quelques kilomètres de Grillon. Il faut profiter de ce que nous restons ici deux jours pour faire la lessive. Le logement est confortable, nous ne sommes que deux dans une très grande chambre à quatre lits et nous dormirons très bien … jusqu’à 6h du matin car la montre de Simon sonne inévitablement tous les matins à 6h et rien ne semble pouvoir l’en empêcher.

    Pour le repas du soir, de copieux plats de lasagnes gratinées compenseront toute l’énergie dépensée au cours de la journée.


Jour de repos

Au Mas du Sillot

Grillon – Bollène - Grillon

 
 
Villes ou villages traversés ou visités : Grignan, Vaison-la-Romaine, Bollène.

 

   Mardi 5 juin

    Journée dite de repos au Mas du Sillot.

    En réalité, ce jour de repos sera rempli d’activités. Le matin, départ pour Grignan en voitures à 10 heures. Courses pour le pique-nique du midi puis visite de la vieille cité de Grignan et du château où vécut la fille de Mme de Sévigné et où la Marquise fit de nombreux séjours.

    Vers midi, on part pour Vaison-la-Romaine et on pique-nique dans le lit de l’Ouvèze, sur l’emplacement même du terrain de camping où il y eut tant de noyés lors de l’inondation de 1991. Visite de Vaison au début de l’après-midi : cathédrale, pont et vestiges romains ou magasins et bistrots, selon les goûts.

    Déplacement de Vaison à Bollène. Philippe et Marc, privés du Ventoux, se consoleront en faisant la totalité du chemin à vélo et à toute allure, bien sûr. Les autres ne prendront le vélo qu’à 10 kilomètres du but. Nous sommes reçus au syndicat d’initiative de Bollène à 17 heures et à la fin de la réception nous reprenons la route vers Grillon.


Réception à Bollène

    Comme c’est la journée de repos, les 35 km du retour sont effectués à un train d’enfer. J’arrive à suivre pendant une douzaine de kilomètres, puis lâché, je suis attendu par Michel, Henri et Fernand pendant encore 12 km et je finis le reste en voiture tandis que les autres s’éclatent à plus de 30 km/h, contre le vent.

    Malgré cette fin un peu démente, la journée de repos a fait beaucoup de bien et je ne sens presque plus la selle. Quant aux jambes, ce ne sont pas encore celles d’Eddy Mercks mais ça va de mieux en mieux.

    Nous avons pris, ces derniers jours, un fabuleux bronzage cycliste qui s’arrête net à mi-bras et à mi-cuisses. Il va falloir se mettre au soleil en maillot de bain dès le retour à Cuxac.
 


Etape 4

Grillon - Romans

Villes ou villages traversés : Grignan, Salles-sous-Bois, La Bégude de Mazenc, Charols,

Puy-St-Martin, Crest, Chabeuil, St-Marcel-les-Valence, Bourg-de-Péage.
 
 

   Mercredi 6 juin

    Encore une longue étape aujourd’hui et un parcours difficile en montagnes russes. Cependant nous ne sommes pas pressés puisqu’on nous attend à Saint-Marcel-les-Valence à 16h puis à Romans à 18 heures.

    La journée commence par des côtes raides mais courtes vers Grignan et Salles et se poursuit par une interminable ascension entre Salles et La-Bégude-de-Mazenc sur plus de six kilomètres de montée à 5 ou 6%. Pour cette fois, je monte la côte en tête du peloton, à faible allure bien sûr, mais au moins je ne les retarde pas trop. Personne ne me double dans cette montée et c’est excellent pour le moral. Merci, les copains ! La descente qui précède l’arrivée à La Bégude est rapide et dangereuse.

    Petite halte à l’entrée de La Bégude pour le casse-croûte du matin. A cet endroit, Paulette reprend le vélo pour nous accompagner un peu, mais le moment est mal choisi, nous abordons une nouvelle côte, à peine plus courte que la précédente mais encore plus raide. Il faudra que Marc et surtout Philippe viennent au secours de Paulette en la poussant jusqu’en haut de la côte.

    Nous traversons des paysages de collines verdoyantes où les villages sont rares et minuscules. Un peu perdus, nous nous arrêtons à un carrefour pour tenter de téléphoner aux voitures. Les téléphones portables passent mal. Nous demandons notre chemin à deux employés de la DDE qui installent des panneaux de signalisation. Surprise ! l’un d’eux est Narbonnais et cousin de Christian Berthomeu, un des vététistes et le secrétaire de notre association de randonneurs.

    Encore quelques hésitations sur la route à suivre, un petit ennui mécanique, une crevaison et nous abordons une longue descente sur Crest (il faut prononcer « Cré ») où nous retrouvons les voitures pour le pique-nique. Durant notre halte, de gros nuages noirs s’amoncellent au-dessus de Crest et il tombe même quelques gouttes. Ce sera une fausse alerte, le temps va se remettre au beau dès que nous reprendrons la route vers la vallée du Rhône.


Pause du midi à Crest

    Parcours facile pour le reste de la journée. Nous faisons une première halte pour une réception à la mairie de St-Marcel-les-Valence, près de la toute nouvelle ligne du TGV Méditerranée qui sera inaugurée le lendemain, puis une seconde halte à la mairie de Romans que la moitié des voitures aura un peu de peine à trouver au milieu d’une circulation urbaine difficile. Coupées du reste de la troupe par un feu rouge, elles seront récupérées à la sortie nord de la ville par Philippe, parti à la rescousse sur son vélo.

    Dans ces deux villes, on nous fait un accueil chaleureux et nous sommes très bien reçus. C’est à Romans que Marie-Jo, l’épouse de Fernand, vient rejoindre notre petite troupe. Fernand quitte le groupe des célibataires pour rejoindre celui des couples et son téléphone portable va pouvoir prendre du repos.

    Avant de passer la nuit à l’hôtel Formule 1 de Bourg-de-Péage, sur l’autre rive de l’Isère, nous prendrons le repas du soir dans un restaurant proche où on nous sert un menu raffiné à base de spécialités locales, les ravioles au fromage notamment sont délicieuses.

    Nous avons parcouru aujourd’hui 104 kilomètres en restant près de six heures sur la selle et tout va pour le mieux en ce qui concerne les cyclistes. Les conductrices sont les plus fatiguées et souhaitent des parcours plus rapides afin de pouvoir se reposer l’après-midi.
 
 
 


Etape 5

Romans - Charavines


Villes ou villages traversés : Margès, Crépol, Montfalcon, Roybon, St-Siméon, St-Etienne-de-Geoirs, La Frette, Le Grand Lemps, Burcin.
 
 

    Jeudi 7 juin

    Le compteur du vélo totalise 425 kilomètres depuis samedi matin et la forme s’améliore maintenant de jour en jour. L’étape d’aujourd’hui sera l’une des plus courtes et en partant à 8h, nous pouvons arriver à Charavines pour le repas de midi. Pas non plus de réception officielle prévue : en quelque sorte une journée relax au cours de laquelle nous ne ferons que 87 kilomètres !

    C’est toujours le grand beau temps qui nous accompagne sur les routes de la Drôme et de l’Isère. Je me fais remarquer plusieurs fois sur ce parcours en perdant ma pompe d’abord puis quand le bouchon de mon bidon saute avec un grand bruit de bouteille de champagne parce que je l’avais trop bien refermé après y avoir mis de ce soda à l’orange dont nous avions acheté plusieurs bouteilles et que personne ne buvait. Cet incident provoquera par la suite de nombreuses plaisanteries sur le contenu de mon bidon.

    Nous parvenons à Charavines vers 13 heures pour pique-niquer au bord du lac où les poules d’eau chassent et font fuir les canards et les cygnes bien plus gros et plus nombreux qu’elles.

    Charavines est un gros village de vacances qui s’étire le long de la rive sud du joli lac de Paladru. Nous sommes hébergés dans un bel hôtel dont les chambres sont extrêmement spacieuses.

    Tout le monde a besoin de repos et il y aura peu d’amateurs l’après-midi pour faire le tour du lac proposé par notre organisateur. Seul Michel ira faire un petit tour à vélo, les autres se contenterons d’une courte promenade à pied ou d’une visite de Voiron en voiture.
 

 


Etape 6

Charavines - Frangy

Villes ou villages traversés : Paladru, Les Abrets, Aoste, St-Didier, Peyrieu, Belley, Culoz, Seyssel.
 
 

    Vendredi 8 juin

    Dernière grande étape dont la longueur dépassera les 90 km. Dernière étape de plat également, avant les importantes escalades du lendemain entre Frangy et Bonneville.

    Le début du parcours est assez facile puisqu’on descend progressivement, depuis l’altitude du lac de Paladru (530 mètres), vers la vallée du Rhône, située à environ 200 mètres d’altitude dans cette région, et que nous traverserons, sur un joli pont suspendu, peu après Aoste et son immense usine de salaisons industrielles.

    La route fait un petit crochet par Belley puis rejoint le fleuve que nous suivons jusqu’à Culoz et Seyssel. Là, nous traversons le Rhône une dernière fois et la route remonte vers Frangy en suivant un petit affluent, la rivière des Usses.

    Quand nous arrivons à Frangy, vers 13 heures, les compteurs indiquent 94 km depuis le matin. La pluie menace et nous nous abritons, pour le pique-nique, sous le auvent d’un local sportif de la ville. Après quoi, nous gagnons l’hôtel Bellevue où nous nous installons. Il tombe plusieurs averses au cours de l’après-midi : de quoi faire naître des inquiétudes pour l’étape du lendemain.

    Le repas du soir, le dernier que nous prenons entre nous, est l’occasion d’une série de distribution de cadeaux : aux épouses, courageuses conductrices de nos voitures d’accompagnement, à Marc Pagès, organisateur dévoué grâce à qui tout notre périple s’est parfaitement bien déroulé et à Philippe Vaisseau, le meilleur cycliste de notre peloton qui fêtera ses 60 ans le lendemain.


Etape 7

Frangy - Bonneville

Villes ou villages traversés : Sallenoves, Copponex, Cruseilles, Fontaine Vive, La Chapelle Rambaud, La Roche-sur-Foron.
 
 

   Samedi 9 juin

    Il pleut quand nous nous réveillons au matin de cette dernière étape, une pluie irrégulière mais persistante avec, de temps à autre, des averses vraiment violentes. Les cyclistes de Bonneville nous rejoignent à notre hôtel et les plus anciens prévoient que ce très mauvais temps durera deux ou trois jours.

    La moitié d’entre nous, dont je suis, renoncent à prendre le risque de monter et surtout de descendre à vélo sous une pluie battante, ils feront le trajet en voiture. Les plus mordus s’équipent quand même pour la pluie et prennent la route, accompagnés par une quinzaine de courageux Bonnevillois.

    Le chemin choisi entre Frangy et Bonneville est très accidenté et franchit un col à plus de 900 mètres d’altitude. Les cyclistes partent pour cette ascension qui comporte 35 kilomètres dont une dizaine de km de côtes très raides à 10 et 12%. Nous les attendons dans un chalet, rendez-vous de ski de fond au sommet du col où aura lieu le pique-nique en commun. Il faut rallumer le chauffage dans le chalet tellement il fait froid.

    Les rouleurs arrivent trempés et en ordre dispersé selon les forces de chacun et, finalement, tout le monde a bien surmonté les difficultés du parcours. Ils doivent se changer entièrement avant d’attaquer le casse-croûte.

    Après le repas, les cyclistes remettent les habits trempés et remontent sur les vélos pour les derniers 30 kilomètres de descente vers Bonneville qui s’effectuent en usant beaucoup les freins, mais sans encombre. Avant 16 heures, après avoir rangé tous les vélos dans le garage de l’hôtel, nous sommes dans nos chambres, les dernières de cette semaine mouvementée.

    La réception de notre groupe à la Mairie de Bonneville est grandiose et rassemble, dans la plus belle salle de ce bâtiment, toutes les autorités locales. Les discours sont nombreux et fleuris, beaucoup de cadeaux sont échangés et nous goûtons au mousseux régional, le vin blanc pétillant d’AYSE. « C’est comme une mauvaise blanquette » commente l’un des Cuxanais, et un des Bonnevillois nous explique qu’il faut 3 Savoyards pour faire goûter le vin d’Ayse à un étranger, un pour le servir et deux pour le tenir et le forcer à boire.
 
 

Notre groupe devant la mairie de Bonneville

    Peu après cette brillante réception, nous nous rendons au restaurant où nous partageons avec nos hôtes un excellent repas gastronomique. Ils nous apprennent la richesse de cette vallée de l’Arve, due au foisonnement des entreprises de décolletage fabriquant aujourd’hui essentiellement des pièces pour l’industrie automobile et au fait que de nombreuses personnes vont travailler en Suisse, à Genève où les salaires sont quatre fois plus élevés qu’en France.

    La fin du repas est agrémentée de quelques chansons de René et nous nous séparons provisoirement en ayant pleinement apprécié la qualité de l’accueil de nos amis Hauts Savoyards.
 

    Après une matinée pluvieuse consacrée à une présentation des vins d’Ayse par un vigneron local puis à un dernier pique-nique en commun, l’après-midi du dimanche 10 juin sera consacré au voyage de retour vers Cuxac.
 


Liste des participants

Vélos

Jean-Marie CARRIOU

Paulette CROS

Simon CHAUVET

Bernard DARCHY

Michel DELFOUR

Henri FRAÏSSE

Marc PAGÈS, organisateur

Fernand PAOLINI

Marc PAQUIER

René SARDA

Jean SOURD

Philippe VAISSEAU

Voitures

Monique CARRIOU

Annie FRAÏSSE

Jeannine PAGÈS (+ Marie-Jo PAOLINI, après Romans)

Evelyne PAQUIER

Marcelle SARDA

Georgette SOURD

Fernande VAISSEAU

 


Retour à la page d'accueil